La dégustation de spiritueux comme le rhum, le whisky ou le cognac n’est pas à prendre à la légère. Plusieurs points sont à considérer tant ces boissons sont complexes. D’ailleurs, les amateurs de ce type d’alcool prennent leur temps lors de la dégustation pour en apprécier et évaluer chaque information. Voici tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet.
Généralités sur la dégustation de spiritueux
Pour déguster un spiritueux comme le rhum ambré, le verre doit être petit afin de limiter le contact de celui-ci avec l’air, ce qui évite que trop de vapeurs d’alcool ne viennent brûler le nez. Il est d’ailleurs préconisé d’approcher le nez avec précaution du verre. Pour éviter de réchauffer le liquide en le prenant avec la main, le verre à pied est conseillé.
Pour les températures de services, elles varient énormément dans la mesure où l’on retrouve un grand choix de spiritueux. On peut toutefois généraliser cela comme suit :
- les spiritueux bruns comme le whisky, le rhum, le cognac, etc. sont dégustés chambrés (aux alentours de 16 °C) ;
- les spiritueux blancs comme la tequila ou la vodka, ainsi que les liqueurs et les spiritueux aromatisés se dégustent frais (aux alentours de 6 °C)
La question qui divise en termes de dégustation de spiritueux concerne l’ajout ou non d’eau, surtout par rapport aux spiritueux bruns. Normalement, l’addition d’eau ne se fait pas, car ces boissons ont bénéficié d’un embouteillement au degré d’alcool optimal pour une révélation parfaite de tous les arômes. Néanmoins, rajouter un peu d’eau favorise aussi la libération de nouveaux arômes en plus d’éviter de fatiguer le palais.
Les différentes couleurs de spiritueux
Une fois distillé, le spiritueux nouveau est transparent. Ce n’est qu’ensuite que viennent les nuances de couleurs qui va de l’incolore à l’ambré, en passant par le citron, le doré ou le brun. Il y a même des liqueurs jaunes, vertes et bleues. Il faut savoir que la couleur d’un spiritueux ne suffit pas pour déterminer sa qualité ou son vieillissement.
Les différents arômes de spiritueux
Les arômes de la matière première du spiritueux se retrouvent souvent dans celui-ci. Ils sont révélés par la fermentation de l’alcool. On distingue ainsi des arômes de maïs pour le Bourbon, de raisin pour le Cognac, de céréales pour le whisky, de pomme pour le Calvados, etc. C’est grâce à l’étape de la distillation que les arômes vont se concentrer dans la boisson.
Mais après la distillation, on retrouve aussi le vieillissement en fûts de chêne, ce qui permet d’acquérir d’autres arômes. C’est grâce à cet élevage que le Bourbon contient des arômes de noix de coco ou que le Cognac possède des arômes de vanille. Les alcools vont même gagner des arômes de vieillissement qui vont renforcer leur qualité et leur saveur.
Enfin, certains arômes se rajoutent postdistillation comme le cas du Gin qui est le résultat de l’aromatisation de la Vodka avec des écorces d’agrumes, du genièvre et des épices. Ce n’est qu’après tout cela que l’on peut évoquer la notion de complexité des arômes.
La texture et la persistance aromatique des spiritueux
Parmi les éléments essentiels à apprécier et à évaluer au moment de déguster un spiritueux, il y a aussi la texture et la persistance aromatique. La texture est cette impression que l’alcool va laisser après son passage dans le palais. Elle peut être chaude, mordante, souple, rugueuse, soyeuse, légère, aqueuse, volumineuse, puissante, etc. La persistance aromatique représente la durée pendant laquelle les arômes restent dans le palais après son passage. Plus celle-ci est longue, plus la boisson est de qualité.